En octobre 2023, j’ai eu l’honneur de participer au Sommet africain des technologies de la santé dans la ville animée de Kigali. Ce fut une expérience véritablement transformatrice qui m’a permis d’entrevoir l’avenir prometteur de la technologie des soins de santé en Afrique. J’ai été frappé par l’engagement des intervenants qui partageaient une mission commune : tirer parti de la technologie pour améliorer l’accessibilité des soins de santé. Forts de leur expérience, ils ont parlé ouvertement des difficultés qu’ils ont rencontrées pour résoudre les problèmes de santé urgents que connaissent les communautés africaines, grâce à des solutions technologiques innovantes. Ces échanges particulièrement édifiants nous rappellent avec force que tout changement véritable commence avec des individus qui sont prêts à se retrousser les manches pour obtenir des résultats tangibles.

J’ai particulièrement apprécié la table ronde sur les Femmes africaines dans la santé numérique (AWiDH) sur le thème « Breaking Barriers: Women Shaping the Future of Digital Health in Africa » (Lever les obstacles : les femmes façonnent l’avenir de la santé numérique en Afrique) qui a mis l’accent sur l’utilisation de la technologie pour améliorer l’accessibilité et la qualité des soins sur le continent. Le problème de l’accès limité aux appareils numériques, en particulier pour les femmes des zones rurales et les femmes âgées, a suscité en moi un écho particulier, car il s’agit d’une réalité dont je suis fréquemment témoin au sein de ma communauté. Il ne s’agit pas d’un concept abstrait, mais d’une réalité quotidienne. La fracture numérique est un obstacle important au progrès, et il est essentiel de s’y attaquer pour faire en sorte que les avantages des technologies de la santé profitent à tous et à toutes, indépendamment de leur situation géographique ou de leurs conditions de vie.

Les intervenants ont également mis en évidence l’énorme potentiel que représentent les solutions numériques pour révolutionner la prestation de soins de santé en Afrique, et ont entre autres débattu de la détection précoce des maladies, du suivi à distance des patients et de l’amélioration de l’infrastructure des soins de santé. Cette discussion m’a permis d’entrevoir les infinies possibilités d’un avenir où la technologie joue un rôle pivot pour assurer le bien-être des individus et des communautés.

Avec le recul, j’aurais aimé pouvoir prendre davantage part à des conversations informelles et à des discussions en petits groupes. Imaginez la mine de connaissances et d’expériences que nous aurions pu partager ! Les participants, qui ont tous leur propre parcours dans le domaine de l’inclusion numérique en santé, n’auraient pas manqué d’apporter des informations précieuses. Ces conversations auraient encore renforcé notre sentiment d’appartenance à une communauté et approfondi notre connaissance des défis et succès rencontrés par ces personnes qui se consacrent à la promotion de l’inclusivité dans les technologies de la santé.

Entre les tables rondes, j’ai eu l’occasion de nouer des liens avec d’autres participants qui partagent tous une passion pour les technologies de la santé et viennent d’horizons différents. Mme Yacine Djibo, fondatrice et directrice exécutive de Speak Up Africa, a fait preuve de compétences exceptionnelles en matière d’établissement de réseaux, en nous présentant des personnalités influentes dans le secteur de la santé numérique. Nous avons eu l’honneur d’apprendre de dignitaires tels que M. Jean-Philbert d’Africa CDC, et d’acquérir des connaissances inestimables grâce à leur riche expérience. J’ai également eu l’honneur de m’entretenir avec Mme Marie Chantal, fondatrice d’Umubyeyi, qui fait partie du Women Innovators Incubator.  Son parcours, depuis son idée de départ jusqu’à sa mise en œuvre dans sa communauté au Rwanda, a été une grande source d’inspiration. Ces opportunités de mise en réseau ont renforcé ma conviction quant au pouvoir collectif de la collaboration. Il est clair que les progrès dans le domaine des technologies de la santé nécessiteront un travail d’équipe et que le nombre de partenariats novateurs potentiels est illimité.

Le Sommet africain des technologies de la santé a mis en exergue le rôle décisif des femmes pour faire progresser l’inclusion et l’innovation numériques dans les soins de santé en Afrique. Défendons cette vision ensemble !Sheeba Niwensiima, cofondatrice de Photo- Kabada et lauréate du premier Prix des jeunes innovateurs africains pour la santé (deuxième édition).

« Le 18 octobre 2023, j’ai été enchantée et profondément honorée de participer, en collaboration avec Speak Up Africa, à la table ronde des Femmes africaines dans la santé numérique (AWidDH) qui avait pour thème : « Breaking Barriers: Women Shaping the Future of Digital Health in Africa » (Lever les obstacles : les femmes façonnent l’avenir de la santé numérique en Afrique). Elle regroupait plusieurs intervenants de renom, notamment Aissatou Ba, chargée de programme au Centre de développement du genre de la CEDEAO pour l’autonomisation économique des femmes ; Stephanie Watson-Grant, directrice adjointe, CHISU/JSI ; Ibrahima Khaliloulah Dia, responsable de la santé numérique au ministère de la Santé et de l’Action sociale ; et moi-même, Nura Izath, lauréate d’AYI4H et fondatrice de Neosave Limited. Le Dr Maimouna Diop Ly, conseillère principale en politique de santé publique et en financement chez Speak Up Africa, au Sénégal, a animé la discussion avec brio.

Au cours de la discussion, j’ai dû répondre à la question suivante : Quels sont les principaux facteurs nécessaires à une santé numérique durable et au transfert de la technologie du point de vue des start-ups innovantes dirigées par des femmes africaines. Dans ma réponse, j’ai insisté sur la nécessité de fournir aux jeunes entreprises dirigées par des femmes un accès équitable aux opportunités de financement, de créer des plateformes de réseautage permettant aux femmes entrepreneurs d’échanger des idées, de s’informer sur les tendances actuelles en matière de santé numérique et d’établir des liens avec les parties prenantes et les bailleurs de fonds.  J’ai également souligné l’importance de la mise en œuvre de programmes de renforcement des capacités pour améliorer les compétences en santé numérique et d’initiatives de formation en sciences, technologies, ingénierie et mathématiques (STEM). Enfin, j’ai mis en avant l’importance du mentorat et de faire participer les femmes à la prise de décision.

Le 19 octobre 2023, j’ai également participé à une autre table ronde intitulée « Youth in Digital Health Network – Youth in Digital Health » (Réseau des jeunes dans la santé numérique Les jeunes dans la santé numérique). La discussion a été animée de main de maître par Mme Rebecca Cherop, membre de YAT4H et championne de la santé mentale, et le discours inaugural a été prononcé par le Dr Chrys Promesse Kaniki, agent technique principal d’Africa CDC pour les programmes stratégiques. Parmi les autres intervenants figuraient le Pr. Paul Lalvani, fondateur et directeur de l’Empower School of Health, du Center for Digital Learning (CDL) et du Center for Leadership Development ; Mme Lucy Setian, directrice de la transformation numérique à la Fondation Novartis ; moi-même, Mme Nura Izath, fondatrice et PDG de Neosave Technologies ; et le Dr Ochora Moses, cofondateur et chef de projet chez Photo-Kabada Limited, lauréat ougandais du Prix des jeunes innovateurs africains pour la santé en 2023. Au cours de cette discussion, j’ai eu l’occasion d’évoquer notre parcours avec le dispositif médical novateur Autothermo, les défis que nous avons rencontrés et la manière dont nous les avons surmontés. J’ai aussi expliqué pourquoi il était important que les jeunes explorent le domaine de la santé numérique, car ils peuvent acquérir ces compétences dans un laps de temps relativement court de 2 à 3 mois.

Les participants aux deux tables rondes ont également souligné que l’inclusion numérique en santé devait également prendre en compte l’implication des personnes âgées dans l’utilisation de ces services. Il est également essentiel de créer des plateformes qui permettent aux femmes et aux jeunes de participer à des activités technologiques et de nouer des liens avec des pairs qui suivent des parcours similaires.

En tant que dirigeante de la start-up Neosave, cette plateforme nous permet d’attirer d’éventuels partenaires, de nouer des liens avec des investisseurs, d’accroître notre visibilité et de saisir des opportunités de réseautage. Elle nous permet également de motiver et d’encourager les jeunes, y compris les femmes, à prendre des initiatives dans le secteur de la santé numérique. Cette plateforme est une excellente opportunité de collaboration, d’apprentissage et de croissance pour les entrepreneurs en santé numérique de tout le continent africain.

Je voudrais exprimer ma gratitude à l’égard de Speak Up Africa, de l’IFPMA, du programme CHISU (Country Health Information Systems and Data Use) de l’USAID dirigé par JSI, de la GIZ African Union, d’Africa CDC et de Smart Africa pour avoir mis une telle plateforme à la disposition de jeunes innovateurs comme nous, qui se consacrent au développement de solutions localement adaptées à l’Afrique.

Nura Izath, PDG de Neosave et lauréate du deuxième prix du Prix des jeunes innovateurs africains pour la santé (deuxième édition)

Mon récent voyage à Kigali pour participer aux tables rondes du Sommet africain des technologies de la santé (AHTS) et des Femmes africaines dans la santé numérique (AWiDH) a été pour moi une aventure palpitante et exaltante à travers l’avenir des soins de santé en Afrique. Je suis donc ravie de revenir sur cette expérience et de partager mon enthousiasme et l’impact profond que ces deux tables rondes ont eu sur ma vie.

Le Sommet africain des technologies de la santé (AHTS), une rencontre extraordinaire qui a eu lieu du 17 au 19 octobre 2023, a réuni sous un même toit plus de mille experts, innovateurs et responsables gouvernementaux pour explorer les infinies possibilités que présente la santé numérique en Afrique. Dès le premier jour, l’atmosphère était électrique.

J’ai eu l’immense honneur de participer à la première table ronde intitulée « The New Africa Digital Health Deal : Stronger Health Security Through Digital Innovation » (Le New Deal de la santé numérique en Afrique : renforcer la sécurité sanitaire grâce à l’innovation numérique). La session a été ouverte par S.E. Dr Jean Kaseya, dont les 4 C de la réussite de la santé numérique sont restés gravés dans mon esprit. Nous devons soutenir les moteurs de la santé numérique, à savoir : prendre soin des Communautés, accroître les matières premières (Commodities), disposer de liquidités (Cash) pour pouvoir investir et de Connectivité. La séance plénière animée par Yacine Djibo, PDG de Speak Up Africa, a réuni une pléiade d’individus visionnaires qui mènent la charge dans la révolution de la santé numérique. Partager la scène avec des personnalités aussi prestigieuses que le Dr Sabin Nsanzimana du gouvernement rwandais, Lacina Kone, directeur général de Smart Africa, le Dr Huyam Salih, directeur de l’UA I-BAR, et Belen Calvo Uyarra, ambassadrice de l’Union européenne au Rwanda a été pour moi une leçon d’humilité.

J’ai été époustouflée par la sagesse collective de ces experts. Nous nous sommes penchés en détail sur les différentes façons de faire progresser la sécurité sanitaire par le biais de l’innovation numérique, notamment à travers le renforcement des soins primaires, la surveillance des maladies, l’innovation en matière de santé, la gouvernance des données et les effectifs. Ces discussions édifiantes ont mis en lumière le pouvoir transformateur des solutions numériques dans le domaine des soins de santé sur le continent.

La table ronde des Femmes africaines dans la santé numérique a également été un autre souvenir mémorable de mon voyage à Kigali. Cette initiative, codirigée par la GIZ African Union et Speak Up Africa, vise à lever les obstacles et à créer un environnement propice pour les femmes et les filles africaines dans le domaine de la santé numérique. La session, intitulée « Breaking Barriers – Women shaping the future of digital health in Africa » (Lever les obstacles – les femmes façonnent l’avenir de la santé numérique en Afrique), a mis l’accent sur la nécessité d’un engagement et d’un leadership significatifs des femmes dans l’ensemble de l’écosystème de la santé numérique. Le rôle majeur des politiques, de la collaboration et des infrastructures a été mis en exergue, nous incitant à créer un changement positif pour les femmes dans le domaine de la santé numérique.

Ces deux tables rondes ont mis en évidence l’immense potentiel de la santé numérique en Afrique et le pouvoir de la collaboration. Lorsque je repense à mon séjour à Kigali, je suis remplie d’espoir et d’enthousiasme pour l’avenir des soins de santé sur notre continent et en particulier lorsque j’observe les efforts délibérés pour réduire le fossé entre les hommes et les femmes. Les contacts que j’ai établis, les connaissances que j’ai acquises et l’esprit de collaboration dont j’ai été témoin ont laissé chez moi une marque indélébile.

Le voyage ne fait que commencer et je suis plus que jamais déterminée à jouer mon rôle pour remodeler les soins de santé de manière équitable et innovante dans toute l’Afrique. En tant que femme travaillant dans le domaine de la santé numérique, je suis plus que convaincue que les opportunités sont vastes et que les défis sont surmontables lorsque nous travaillons ensemble. L’AHTS et l’AWiDH ont montré la voie, et je me réjouis de faire partie de ce mouvement extraordinaire vers une Afrique plus saine, plus inclusive et plus avancée sur le plan numérique.

Lola Aderemi, cofondatrice et chef de produit chez Pharmarun, lauréate du premier prix du Prix des jeunes innovateurs africains pour la santé (deuxième édition)

Moses Ochara, Fondateur et PDG de Photo-Kabada et lauréat du premier prix du Prix des jeunes innovateurs africains pour la santé (deuxième édition), relate son expérience au Sommet africain des technologies de la santé 2023

Le Sommet africain des technologies de la santé (AHTS), qui s’est tenu en plein cœur de Kigali, a montré la voie vers un avenir où la santé numérique n’est plus un vain mot, mais une réalité. À cette occasion, de grands esprits, des innovateurs et des visionnaires ont réaffirmé que le continent africain représentait un potentiel inexploité en matière de technologie de la santé numérique.

Il ne fait aucun doute que les tables rondes ont été le clou du Sommet. Les sessions étaient informatives, instructives et incitaient à la réflexion. D’éminents experts, entrepreneurs et professionnels de la santé ont fait part de leurs perspectives, de leur expérience et de leur vision de l’avenir de la santé numérique en Afrique. Depuis les outils de diagnostic pilotés par l’IA jusqu’aux solutions de télémédecine qui comblent l’écart entre les soins de santé urbains et ruraux, les discussions ont souligné l’incroyable potentiel des technologies de la santé numérique sur le continent.

Les tables rondes où s’exprimaient des jeunes ont été une source d’inspiration. Ces jeunes esprits, dotés d’une capacité d’adaptation innée à la technologie, ont évoqué le rôle pivot qu’ils peuvent jouer dans l’élaboration de la santé numérique de demain. Ils ont exploré comment ils pourraient collaborer pour construire un réseau numérique de jeunes qui stimulerait l’innovation et le changement. Leur regard neuf, leur dynamisme et leur maîtrise du numérique sont autant d’atouts précieux pour relever les défis auxquels le continent est confronté en matière de soins de santé.

Mais le pouvoir du Sommet s’est fait sentir bien au-delà des tables rondes et des ateliers. C’est dans les couloirs, pendant les pauses et au cours des dîners que les véritables liens se sont noués. Ce fut le cas du petit-déjeuner ministériel au cours duquel des idées futuristes ont été échangées. Les bonnes personnes se trouvaient au bon endroit et débattaient de sujets de la plus grande importance. Les entrepreneurs ont noué des contacts avec les investisseurs, les prestataires de soins de santé ont échangé des idées avec les innovateurs technologiques et les représentants des pouvoirs publics ont exploré les possibilités de collaboration avec les acteurs du secteur privé. Les synergies créées à cette occasion peuvent faire progresser le secteur de la santé numérique en Afrique.

Points essentiels – Un aperçu de l’avenir

Le Sommet africain des technologies de la santé de Kigali nous a permis d’entrevoir l’avenir : un avenir où les technologies numériques de la santé ont le pouvoir de révolutionner les soins de santé sur tout le continent africain. Les connaissances acquises lors des tables rondes, les contacts établis pendant le réseautage et l’énergie qui émanait du sommet de la jeunesse sont autant d’éléments qui nous permettront de bâtir cet avenir.

Opportunités – La route à suivre

Le sommet a dévoilé une pléthore d’opportunités. Il est clair que l’Afrique possède le talent, l’ambition et l’innovation nécessaires pour ouvrir la voie dans le secteur de la santé numérique. Les investisseurs sont désireux de soutenir les entreprises prometteuses et les gouvernements de collaborer. Même si le chemin à parcourir est semé d’embûches, il est aussi riche d’opportunités pour ceux et celles qui sont prêts à franchir le pas.

En conclusion, le Sommet africain des technologies de la santé de Kigali a montré que l’avenir de la santé numérique sera jeune, dynamique et africain. L’aventure ne fait que commencer, mais le potentiel de transformation numérique des soins de santé sur le continent est tangible. À mesure que nous progressons, laissons-nous guider par les connaissances acquises, les liens tissés et les opportunités qui nous attendent au cours de ce remarquable voyage.

Moses Ochora, cofondateur de Photo-Kabada Limited (www.photokabada.com)

Les principaux leaders de la santé numérique se sont réunis lors du Forum mondial historique sur la santé numérique qui s’est tenu à Washington DC du 4 au 6 décembre 2023, ouvrant la voie à des progrès accélérés en matière de transformation numérique pour améliorer l’accès à la santé et les résultats dans le monde entier. Le forum réunit des parties prenantes influentes de tous les secteurs pour s’aligner sur les priorités, partager les dernières preuves et les meilleures pratiques, forger des partenariats et accélérer les progrès vers la couverture sanitaire universelle et les Objectifs de développement durable liés à la santé, alimentés par la transformation numérique des systèmes de santé dans le monde entier. Une occasion parfaite pour organiser un événement sur les femmes africaines dans la santé numérique : Supprimer les obstacles à l’engagement significatif et au leadership des femmes dans le domaine de la santé numérique.

Dans son discours d’ouverture, Jean-Philbert Nsengimana, conseiller numérique en chef pour le CDC Afrique, a expliqué le besoin urgent pour AWiDH d’aider à atteindre les objectifs de santé numérique du Centre étant donné les immenses obstacles auxquels les femmes sont encore confrontées pour entrer et progresser dans les carrières et l’entreprenariat axés sur la technologie. Les inconvénients d’un retard dans l’inclusion des femmes ont résonné tout au long de la discussion menée par le modérateur Fara Ndiaye, directeur exécutif adjoint à Speak Up Africa. La pionnière Gloria Karirirwe, cofondatrice d’Auto-Thermo et lauréate de la deuxième édition du Prix des jeunes innovateurs africains pour la santé, co-dirigé par Speak Up Africa et la FIIM, a mis en lumière les obstacles à l’accès au financement pour les femmes fondatrices dans le domaine de la santé numérique, ainsi que le besoin urgent de trouver des partenariats stratégiques animés par la motivation d’aider les startups dirigées par des femmes à prendre de l’ampleur. Zanela Simelane, directrice du HMIS d’ESwatini, a présenté la politique de genre de son pays qui guide les politiques numériques nationales – un exemple dont la région peut s’inspirer. Elle a insisté sur les valeurs de la diversité en déclarant que « lorsque nous laissons les femmes et les filles de côté, nous perdons des perspectives essentielles ». Sherri Haas, de l’USAID, a exhorté les partenaires à exercer une influence sur l’autonomisation des femmes à un stade précoce et a appelé à financer des organisations locales pour développer des technologies répondant aux besoins de la communauté. Enfin, Stephanie Watson-Grant, directrice adjointe du programme Country Health Information Systems and Data Use (CHISU) de JSI, a renforcé la valeur d’AWiDH en positionnant davantage de femmes dans des rôles d’architecture numérique afin d’améliorer les systèmes d’information sanitaire centrés sur l’utilisateur et l’accès pour tous. Elle a invité le continent et ses partenaires à réfléchir à ce que nous pourrions faire différemment demain – qu’il s’agisse d’adopter des programmes de formation, de faire évoluer les pratiques de recrutement, de financer des entreprises dirigées par des femmes, de mettre en œuvre des politiques sans préjugés ou simplement de faire plus de place à la voix des femmes dans la conception de la santé numérique.

Si la santé numérique est censée ne laisser personne de côté et ouvrir la voie à la couverture sanitaire universelle, personne ne peut se permettre d’ignorer le déficit de représentation des femmes africaines. Il est impératif d’organiser des forums spécialisés comme celui-ci pour sensibiliser, planifier et suivre les progrès. Les idées partagées au cours de l’événement ont renforcé le fait qu’il est impératif d’élargir les possibilités pour les femmes et les filles de façonner et de diriger la santé numérique en Afrique, non seulement pour l’égalité des sexes, mais aussi pour catalyser les progrès vers nos aspirations communes à la santé et à la prospérité sur tout le continent. Les hôtes – CHISU et Speak Up Africa – ont tiré la sonnette d’alarme et rallié les parties prenantes pour qu’elles concentrent leur attention sur cette lacune critique dans la participation significative des femmes. Le lancement du réseau révolutionnaire African Women in Digital Health inaugure une plateforme panafricaine organisée pour continuer à stimuler la visibilité, la coordination et la responsabilité de toutes les parties désireuses d’éliminer les obstacles qui empêchent les femmes douées de prendre la place qui leur revient en tant qu’innovatrices et leaders de la transformation de la santé numérique.

Global Digital Health Forum, 4-6 décembre 2023, par Fara Ndiaye, directeur exécutif adjoint de Speak Up Africa.

5 OCTOBRE 2023, DAKAR, SENEGAL – L’IFPMA, l’association représentant l’industrie pharmaceutique fondée sur la recherche, et Speak Up Africa ont annoncé les lauréats de la deuxième édition du Prix des Jeunes Innovateurs Africains pour la Santé.  Mme Teniola Aderonke Adedeji (Nigeria) et le Dr. Ochora Moses (Ouganda) étaient les premiers lauréats du Prix et que Mme Izath Nura (Ouganda) et M. Abdullahi Muhammad Habibu (Nigeria) ont été décernés comme étant les deuxièmes lauréats du Prix de l’édition africaine du Prix des Jeunes Innovateurs Africains pour la Santé. L’annonce a été faite lors du Forum Galien Afrique, qui célèbre la créativité et l’excellence dans le domaine de la science en Afrique. Le Prix des Jeunes Innovateurs Africains pour la Santé soutient les jeunes entrepreneurs en leur offrant des opportunités financières et en nature dont ils ont besoin pour faire progresser leurs innovations afin d’améliorer les résultats en matière de santé dans leurs communautés. 

Pour sa deuxième édition, le Prix s’est concentré sur les innovations visant à atteindre la couverture sanitaire universelle (CSU) en Afrique. De nombreux gouvernements africains ont manifesté leur volonté d’atteindre cette couverture d’ici à 2030, mais les progrès doivent être accélérés. Le Prix s’est concentré sur les innovations qui peuvent contribuer à étendre la couverture des populations, des services et à assurer la protection financière des patients. 

« Le fait d’avoir remporté le premier Prix confirme la mission de Pharmarun, qui est de fournir un accès rapide et facile aux médicaments. Nous nous engageons à garantir l’accès aux médicaments en encourageant davantage de collaborations entre les pharmacies afin d’assurer une couverture sanitaire universelle, en commençant par les médicaments et les soins pharmaceutiques, » a déclaré Mme Teniola Aderonke Adedeji, PDG de Pharmarun (Nigeria), une plateforme à la demande qui offre une solution pratique aux médicaments essentiels, et première lauréate du Prix. 

« L’équipe de Photo-Kabada est très touchée par ce Prix . C’est l’occasion pour nous de nous rapprocher de notre rêve de sortir du laboratoire pour entrer dans l’espace clinique où se trouvent les nourissons malades. Le Prix est également un témoignage du fait que les solutions locales font partie des moteurs de la couverture sanitaire universelle sur notre continent, » a déclaré le Dr. Moses Ochora, premier mauréat du Prix et co-fondateur et PDG de Photo-Kabada (Ouganda), un appareil de photothérapie hybride surveillé à distance, créé comme solution pour réduire le fardeau, la morbidité et la mortalité associés à l’ictère néonatal, en particulier dans les pays à revenu faible et intermédiaire. 

En félicitant les lauréats, les partenaires du Prix ont déclaré : 

« Atteindre l’objectif de la couverture sanitaire universelle pour tous et toutes d’ici 2030 nécessite des investissements substantiels du secteur public et une action accélérée de la part des gouvernements et des partenaires, en s’appuyant sur des preuves solides et en réorientant les systèmes de santé vers une approche de soins de santé primaires, afin de faire progresser l’équité à la fois dans la fourniture de services de santé essentiels et dans la protection financière. C’est pourquoi la deuxième édition du Prix est basée sur ce thème, » a déclaré Yacine Djibo, Directrice exécutive et fondatrice de Speak Up Africa.

« J’adresse mes plus vives félicitations aux lauréats et lauréates du Prix des jeunes innovateurs pour la santé de cette année. Nous voulions garantir l’égalité des genres dans les Prix de cette année, et je suis ravi que deux femmes et deux hommes soient récompensées. L’IFPMA continue de s’engager à accélérer l’innovation dans le cadre de la couverture universelle des soins de santé, et les lauréats d’aujourd’hui apporteront sans aucun doute une énorme contribution à cet objectif, » a déclaré Thomas Cueni, Directeur général de l’IFPMA, l’association internationale représentant l’industrie pharmaceutique fondée sur la recherche..

« La réalisation de la couverture sanitaire universelle d’ici 2030 est cruciale pour tenir la promesse du Programme de développement durable à l’horizon 2030 et concrétiser le droit humain fondamental à la santé. Je suis très reconnaissant et je soutiens ce programme qui contribue de manière significative à la réalisation de nos objectifs communs grâce à un soutien tangible et intangible aux jeunes entrepreneurs africains, » a déclaré le Dr Ibrahima Socé Fall, Directeur du programme des maladies tropicales négligées à l’Organisation mondiale de la Santé et membre du jury de la deuxième édition.

11 SEPTEMBRE 2023, GENÈVE ET DAKAR – La Fédération internationale de l’industrie du médicament (FIIM) et Speak Up Africa ont annoncé 15 candidats présélectionnés pour l’édition 2nd du Prix des jeunes innovateurs pour la santé en Afrique. Par ordre alphabétique, ces candidats sont :

Le Prix africain des jeunes innovateurs pour la santé apporte aux jeunes entrepreneurs les outils dont ils ont besoin pour faire progresser leurs innovations en vue d’améliorer les résultats en matière de santé. Le thème de l’édition 2nd du prix est la couverture sanitaire universelle (CSU), avec un accent sur les innovations qui étendent la couverture de la population ou des services et garantissent une meilleure protection financière pour leurs communautés. 

Les candidats présélectionnés seront en lice pour un soutien financier et en nature et tous peuvent participer à un mini-camp d’entraînement dans le courant du mois, en travaillant avec des chefs d’entreprise pour communiquer leurs idées d’impact.

Une équipe d’examen technique composée d’organisations de premier plan dans le domaine de la santé mondiale et des affaires a examiné et sélectionné 15 candidats sur plus de 180 candidatures. La sélection s’est fondée sur la mesure dans laquelle chaque candidat répondait aux critères de l’UHC, sur l’expérience, les compétences et la maturité de la start-up, sur l’impact attendu du prix, sur la qualité de la candidature et sur la capacité de l’innovation à contribuer à un monde plus durable.

« Nous reconnaissons le rôle essentiel de l’innovation dans la réalisation de l’objectif de couverture sanitaire universelle.Nous sommes ravis de réaffirmer notre partenariat avec la FIIM pour soutenir les jeunes Africains audacieux qui s’attaquent aux défis sanitaires les plus urgents de notre continent. Aujourd’hui, nous sommes heureux de dévoiler les 15 personnes remarquables qui ont été présélectionnées pour le prix 2023 des jeunes innovateurs africains pour la santé. »

Yacine Djibo, Directrice Exécutive de Speak Up Africa.

« En cette année consacrée à la santé publique universelle et au rétablissement de la pandémie de COVID-19, nous sommes ravis de rendre hommage aux jeunes Africains qui mettent leur imagination, leurs compétences et leur expertise au service de la réalisation du rêve de la santé pour tous, partout dans le monde. Félicitations aux 15 candidats présélectionnés et nous sommes impatients d’annoncer les quatre derniers lauréats le mois prochain au Forum Afrique de Galien. »

Greg Perry, Directeur Général adjoint de la FIIM

Deux femmes et deux hommes, lauréats du premier et du deuxième prix, bénéficieront d’un montant total de 90 000 USD pour donner vie à leur innovation afin d’atteindre l’objectif de l’accès universel à la santé en Afrique. Les lauréats bénéficieront également d’un mentorat d’entreprise, d’une orientation stratégique sur les droits de propriété intellectuelle, d’une formation aux médias et d’un accès à un réseau mondial de la santé et de l’innovation. 

Les lauréats seront annoncés le mercredi 4 octobre 2023 lors d’une cérémonie au Forum Galien Afrique. 

Le programme des prix est soutenu par Amref Health Africa, Forum Galien Afrique, IntraHealth International, Geneva Health Forum, Women in Global Health, Adams & Adams, Global Health Technologies Coalition, Organisation Africaine de la Propriété Intellectuelle, Maddyness, ANA. Les partenaires médias sont Africa.com, ScienceActu et REMAPSEN. 

Lisez l’article sur le Dr. Shakira, membre du Jury.

22 Mai 2023.
Par l’équipe du Prix

La FIIM et Speak Up Africa lancent la deuxième édition du Prix des jeunes innovateurs africains pour la santé en Afrique, dont l’objectif est de soutenir les jeunes innovateurs dans le domaine de la santé afin qu’ils puissent développer leurs solutions prometteuses pour atteindre la Couverture sanitaire universelle en Afrique. Quatre lauréats recevront un soutien financier et un accompagnement multiforme, délivré par des experts, pour donner vie à leurs innovations en matière de santé


La Fédération internationale de l’industrie du médicament (FIIM) et Speak Up Africa lancent la deuxième édition de leur programme phare, le Prix des jeunes innovateurs africains pour la santé en Afrique, en marge de la 76e session de l’Assemblée mondiale de la santé.   

Cette année, le Prix a pour focus les innovations sanitaires qui visent à accélérer la Couverture sanitaire universelle (CSU) en Afrique. La CSU signifie que tous les individus et toutes les communautés ont accès à l’ensemble des services de santé de qualité sans risque de difficultés financières, garantissant ainsi « la santé pour tous. Partout. » 

La plupart des pays africains ont fait de la CSU un objectif de leurs stratégies nationales de santé. Cependant, les progrès stagnent. Les pays qui parviendraient à atteindre leurs objectifs en matière de Couverture sanitaire universelle d’ici à 2030 élimineraient la part évitable de la mortalité maternelle et infantile, renforceraient la résilience de leurs systèmes de santé face aux urgences de santé publique, réduiraient les difficultés financières liées à la prise en charge des malades et consolideraient les bases d’une croissance économique à long terme.  

Dr Karim Bendhaou, président du Comité d’engagement pour l’Afrique de la FIIM, s’exprimant sur le thème de la deuxième édition du Prix, estime que : « Bien que les pays africains aient démontré leur engagement ferme à atteindre la Couverture sanitaire universelle d’ici à 2030, les progrès vers la réalisation de cet objectif ont marqué le pas. La pandémie de Covid-19 ayant réduit à néant de nombreux progrès durement acquis. Le Prix des jeunes innovateurs africains pour la santé en Afrique offre une occasion exceptionnelle de tirer parti de l’ingéniosité de la jeunesse africaine pour trouver des solutions adaptées au niveau local qui aideront nos communautés à avoir un meilleur accès à des produits et services de santé abordables et de qualité. »   

Le Prix offre aux quatre lauréats un soutien financier d’un montant total de 90 000 dollars pour développer davantage leurs innovations, ainsi qu’un programme de mentorat de trois mois avec des leaders issus du monde de l’entreprise et des conseils stratégiques sur les droits de propriété intellectuelle fournis par l’un des meilleurs cabinets d’avocats d’Afrique.   

« Ce programme offre aux jeunes innovateurs africains dans le domaine de la santé la possibilité d’apprendre auprès d’experts mondiaux du monde de l’entreprise, des médias et du droit afin de développer leurs innovations, de rejoindre une communauté croissante d’entrepreneurs dans le domaine de la santé et de renforcer l’écosystème de la santé sur le continent afin que les plus grands défis sanitaires de l’Afrique puissent être relevés« , a déclaré Yacine Djibo, directrice et fondatrice de Speak Up Africa, dans le cadre d’une réflexion sur l’importance du Prix. 

Conrad Tankou, PDG de GICMed et lauréat de la première édition du Prix, déclare : « Le programme du Prix m’a permis d’identifier les forces et les faiblesses de mon entreprise et m’a aidé à améliorer mon modèle d’entreprise afin d’attirer des investisseurs, de développer mon réseau et d’étendre avec succès mes activités à de nouveaux domaines. »  

Cette année, les candidats doivent être âgés entre 21 et 35 ans inclus et être en mesure de démontrer qu’ils ont développé un produit ou un service de santé minimum viable ou développent actuellement un tel produit ou service, présentant un potentiel de croissance et pouvant contribuer à la réalisation de la Couverture sanitaire universelle.  

Contrairement à la première édition du Prix, quatre lauréats, un homme et une femme recevront le premier prix, de même pour le second prix, ce qui garantira une plus grande égalité entre les sexes et constituera le fondement d’une Couverture sanitaire universelle où personne n’est laissée pour compte. 

Candidatures ouvertes du 22 Mai 2023 au 25 Juillet 2023 – Candidatez dès aujourd’hui.

24 Juin 2022.
Par l’équipe du prix


Le Bureau régional de l’Organisation Mondiale de la Santé pour l’Afrique (OMS AFRO) a présenté les innovations  des lauréats du Prix des jeunes innovateurs africains pour la Santé ainsi que celles des candidats présélectionnés sur sa nouvelle plateforme afin de saluer leurs solutions innovantes. La platforme dénommée Réseau des innovateurs africains plus de 90 innovations inspirantes provenant de toute la région africaine, dans le but de mettre en relation différents acteurs internationaux et locaux de l’écosystème de l’innovation afin d’identifier et de soutenir les idées émergeant du continent africain. 

Parmi les innovations figurent celles de Conrad Tankou (GICMED), John Mwangi (Daktari Media), Imodoye Abioro (Mediverse), les tropis lauréats du Prix ainsi que celles des   participantes du programme Women Innovators Incubator, Nuriat Nambogo (MobiCare), Marie Chantal Umunyana (Umubyeyi Elevate) et Angella Kyomugisha (Kaaro Health). 

Figurent également les innovations des candidats présélectionnés au Prix dont celles de Dysmus Kisilu (SolarFreeze), Emmanuel Kamuhire (A-Lite Vein Locator), Harrison Suhnfor (H&S Technologies), Mohamed Taha Ben Mhenni (Vitah), Peaceman Rwema (PharmaDoc), Richard Seshie (Allo Sante), Sesinam Dagadu (SnooCODE RED), Stephen Ogweno (Stowelink) et Chrispin Akuzwe (Smart Chair). 

Selon l’OMS, les innovations qui se développent au niveau local ont la particularité d’exploiter la puissance des technologies de l’information et technologies mobiles pour améliorer les soins, réduire les inégalités en matière d’accès aux services sanitaires et favoriser la prévention et le traitement des maladies.  

L’OMS constate toutefois que le développement de ces innovations à grande échelle se heurte à d’importants obstacles  du fait  du manque de politiques de soutien à l’innovation et la  mise en place d’un solide écosystème d’innovation, dans de nombreux pays d’Afrique.  

Pour soutenir les innovateurs africains, l’OMS AFRO a donc développé un marché virtuel qui présente des solutions novatrices et permet aux innovateurs d’être en relation avec des acteurs internationaux et locaux de l’écosystème de l’’innovation africaine.  En effet, grâce à l’identification d’innovations prometteuses en matière de santé, la mise en évidence des principales étapes, la collaboration entre différentes parties prenantes, notamment les bailleurs de fonds et les gouvernements, ce marché virtuel peut contribuer à la mise en œuvre de ces innovations.  

Visitez la plateforme  de l’OMS AFRO ici

25 mai 2022.
Par l’équipe de Prix


Chaque année, le 25 mai, les Africains du monde entier célèbrent la Journée de l’Afrique pour réfléchir aux progrès réalisés sur le continent. C’est le moment de faire le point sur le pouvoir de transformation des jeunes entrepreneurs sur le continent et sur la manière dont ils contribuent à améliorer l’accès aux soins de santé et soutiennent les professionnels de la santé à travers le continent. Alors que l’édition 2021 du programme Prix des Jeunes Innovateurs Africains pour la Santé touche à sa fin, c’est également l’occasion de célébrer les parcours de nos six lauréats : Conrad Tankou, PDG de GICMED) ; John Mwangi, PDG de Daktari Online ;  Imodoye Abioro, PDG de Mediverse ; Angella Kyomugisha, Co-Fondatrice de Kaaro Health ; Nuriat Nambogo Fondatrice de Mobicare et Marie-Chantal Umunyana, Fondatrice d’Umubyeyi Elevate. Qu’il s’agisse de faire progresser les essais cliniques, d’accroitre les équipes et les ressources, d’améliorer les innovations, de perfectionner les plans pour pénétrer de nouveaux marchés et de piloter des cliniques respectueuses de l’environnement, les jeunes entrepreneurs innovants font progresser leurs solutions de soins de santé avec le soutien financier et en ressources du programme du Prix.

Leur succès à travers ce programme a généré des changements positifs. Global Innovation and Creativity Space (GIC Space) a officiellement déposé des essais cliniques pour montrer l’impact potentiel de sa technologie GICMED sur le dépistage et le traitement du cancer du col de l’utérus et du sein en milieu rural et périurbain. Dirigé par Conrad Tankou, le premier lauréat du prix, GICMED est à la fois une plate-forme de télémédecine, un système de microscopie numérique pour smartphone, un dispositif de spéculum intelligent, un dispositif simple de biopsie par aspiration d’une aiguille fine et une plate-forme intuitive d’apprentissage en ligne et de formation. En montrant l’impact de sa technologie d’une manière factuelle, il pense que cela démontrera l’efficacité et l’importance de l’utilisation de GICMED dans les établissements de santé et lui permettra d’aider plus de femmes vivant dans les milieux les plus reculés.

Le lauréat du deuxième prix, John Mwangi, a amélioré le contenu, l’interface utilisateur et l’expérience de Daktari Online pour répondre au nombre croissant de professionnels de santé utilisant la plate-forme pour de la formation médicale continue et le renouvellement de leur accréditation. Daktari Online est accrédité par le Kenya Medical Practitioners and Dentists Council (KMPDC) pour dispenser une formation médicale à plus de 15 000 professionnels y compris les médecins généralistes, les cliniciens et d’autres professionnels de la santé primaires au Kenya. Il continue de développer son offre et cherche à pénétrer de nouveaux marchés avec Daktari Online.

Mediverse, un système de dossiers médicaux électroniques basé sur les technologies de l’IA, a finalisé des tests et amélioré son taux d’erreur de transcription et se prépare désormais à intégrer plus de 200 établissements de santé en Afrique. Dirigée par Imodoye Abioro, l’innovation permet aux professionnels de santé de saisir et de récupérer les dossiers des patients avec leur voix, qu’ils aient accès à Internet ou non et ce, à partir n’importe quel appareil. Imodoye a renforcé ses opérations dans son pays d’origine, le Nigéria, avec deux bureaux à Lagos et à Abuja, et a investi davantage dans le marketing en développement une nouvelle stratégie de mise sur le marché et ce, grâce à son mentorat commercial.

Angella Kyomugisha a développé et piloté une version plus respectueuse de l’environnement des cliniques de télésanté de Kaaro Health pour être déployée dans certaines communautés insulaires ougandaises. Participante à l’incubateur Women Innovators, elle dirige l’équipe de Kaaro Health, une entreprise sociale déployant des cliniques de conteneurs compatibles avec les technologies de télésanté, appuyées par une infirmière et d’un technicien de laboratoire pour les communautés locales situées dans des villages dépourvus de clinique dans un rayon de 25 kilomètres. L’équipe de Kaaro Health offre un meilleur accès aux services de soins de santé primaires, en particulier dans les communautés rurales. L’entreprise permet ainsi aux populations de réduire le temps et les coûts liés à la recherche de soins.

Mobicare, dirigé par Nuriat Nambogo, relie les médecins et les patients via sa plateforme en ligne mobile. L’entreprise permet de combler le fossé entre les patients et les professionnels de la santé en facilitant la prise de rendez-vous. L’application aide également les médecins travaillant dans différents établissements de santé de gérer leurs agendas quotidiens et leurs rendez-vous avec les patients et de planifier les examens futurs. Son équipe a finalisé une étude pilote pour tester la viabilité et la mise en œuvre de son application mobile. Les résultats ont aidé à développer une version améliorée de MobiCare qui peut désormais être déployée et commercialisée dans tout le pays.

Marie-Chantal Umunyana a finalisé sa plateforme web et son contenu éducatif sur la parentalité, le développement de la petite enfance et la santé mentale au Rwanda. Ce contenu se concentre sur le soutien aux futures mères et parents tout au long de leur parcours, depuis la préparation et la grossesse jusqu’à la parentalité. Umubyeyi Elevate a également lancé le “Be Space”, un espace sûr où les femmes peuvent se rencontrer et partager en toute sécurité leurs expériences et recevoir des conseils et soutiens directement d’experts et d’autres femmes et parents.

Avec pour mission d’aider les jeunes entrepreneurs pionniers de la santé à travers l’Afrique à donner vie à leurs innovations, le prix des Jeunes Innovateurs Africains pour la Santé continuera de mettre en lumière l’écosystème dynamique de l’innovation dans le domaine de la santé en Afrique et de célébrer le pouvoir de l’innovation africaine dirigée par les jeunes.

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